by Chephren in
Star Citizen

L’aventure peut-elle se résumer en 510km de hors-piste ? Nous avons essayé de répondre à cette question en participant au Daymar Rally 2951 soit du samedi 16 janvier 2021 de notre ère.

L’évènement de réputation mondial organisé par les Australiens sous le blason de l’organisation Atmo n’est plus à présenter, mais pour rafraichir la mémoire ou tout bonnement pour respecter le travail d’œuvre des élaborateurs voici le site officiel ainsi que le lien du trailer.

https://www.daymarrally.com/

https://www.youtube.com/watch?v=5skuPWdPQyI&feature=youtu.be

Trois catégories :

 > Bikes anti-graves pour slalomer au-dessus des obstacles, enfin pas tous, car il suffit d’une bosse pour prendre son envol vers l’infini et le crash.

>  Rover rugissant pour les amateurs de camion qui gardent les roues sur terres et qui ont l’endurance et le courage d’affronter la poussiéreuse avec du lourd.

> Les Buggy prêts à bruler leurs pneus et détruire les suspensions en comparant la vélocité sur les reliefs de Daymar.

Chacune de ces montures sont accompagnée d’un équipage de soutien en vol qui font office de navigation, logistique et rapportent l’avancé de l’épopée en direct sur le réseau mis à disposition par les organisateurs.

Nous avions choisi un StarFarer Gemini , paradoxe de la situation d’être suivi par un logo UEE. Vivement qu’on puisse repeindre tout ça.

Ce qui nous amène à présenter la troupe. Le soutien se composait d’un pilote , ici c’était notre ronchon préféré , notre sanglier des Carpates , enfin à l’Est quoi, Steel le bien nommé. Son copilote qui s’occupait du formulaire ainsi que de la navigation par moment, le Zbok.

La route , enfin le chemin, la piste ? Non plus en bas dans la roche et le sable qui suaient du sang nous retrouvons deux pilotes switchant leur place au rythme des Cyclones RC. L’Hatalar et le Chephren.  

Notre histoire commença difficilement, en premier lieu essayez de mettre 560 personnes sur un Guilded et vous obtenez un beau plantage en règle. Au passage le soft prend un max de ressource système.  Mais ça encore ce n’était rien, car cela à surtout fait perdre du temps à l’ensemble de la population en attente du départ. Donc à part ronger notre frein (quoiqu’il ne faut pas après les mécanos, ne sont pas contents).

S’en ai suivi un autre problème, plus coriace cette fois. Alors que notre soutien avait prévu la logistique, soit les cyclones en avance comme nous l’avait demandé les organisateurs, quelle fut notre surprise quand nous retrouvons notre Starfarer dans le hangar avec seulement un pauvre véhicule isolé entrain de déprimé tout seul dans la soute.

Sachant que nous n’avions pas encore l’heure du départ, mais que cela n’allait plus tarder, nous avons activé le mode rush pour charger ce que l’on pouvait le plus vite possible pour être paré. Bien entendu il est impossible de faire 510km avec un seul véhicule, le switch est obligatoire et nous avions calculé notre coup mais sans plus rien cela était compromis.

Sachant que le départ est commun à tous les serveurs, on avait intérêt à se bouger. Aurevoir le beau rangement tout propre dans le vaisseau. On a même un cyclone de travers, que cela ne tienne, nous y allons comme ça.

Ouf 10 min d’avance avant le départ, un SF plus ou moins parée. Chephren dans le siège du pilote, évaluant ses adversaires.

Sur notre serveur, je vois deux TR avec leurs copilotes dans les tourelles, hum, il ne va pas falloir se planter au début, car après trois minutes le feu est autorisé. Sinon que des RC. Je suis bien calé , le rally trophy ADB m’a entrainé , c’est pas la première fois que je viens , nous avons fait des sessions d’entraînements , le but c’est d’arriver au bout de cette course d’endurance, mais je mentirais si il n’y avait quand même pas un peu de trac. C’est le départ du Rally le plus coté du Star Citizen, ma team compte sur moi , je sais que dès le début il va s’enchainer des canyons interminables. Fouu respire , tu sais rouler.

Devajufan notre leader de serveur parle sur le priority speaker, le décompte commence, ça y est le moment est venu. C’est déjà 5,4,3,2,1 GoGo et les Buggys s’élancent dans tous les sens. Ça part de tous les côtés. Je dois faire attention de ne pas percuter dans la mêlé, la concentration est à son maximum , j’ai les fps qui descendent tellement il y a de monde. Je ne vois pas mon vaisseau de soutien , il y en a de trop , il faut rester fixé sur le terrain et les autres. Des roches aussi grosses que moi défilent de part et d’autres, je vois des cyclones enclenchés des boost et une trainée de flamme s’élève du pot d’échappement. Je préfère rester prudent, il y a beaucoup trop de relief pour prendre le risque de taper.

Quelques minutes s’écoulent j’ai l’impression que cela ne fait que quelques secondes, mais j’entends dans le com mon SF « On t’a trouvé, on est sur ta droite ». Sur le moment je n’ose lever les yeux , je suis une ravine dans un canyon qui me semble plus confortable qu’une autre pour rouler et je vois un SF , je sais que ce n’est pas le mien, mais le concurrent un peu devant est sur la même route. Si les autres me voient à la sortie de la ravine, ils vont pouvoir me guider. Il fait nuit, je me guide à la lumière de mes phares tout en prenant bien attention d’évitant tout obstacle.

Je passe la ravine, je commence à respirer un peu surtout quand je trouve mon SF. La navigation personnalisée peut commencer même si elle balbutie un peu au début le temps que l’on prenne notre vitesse de croisière.

Les canyons sont traitres, mais un œil bienveillant me montre la route et les km commencent à s’enchaîner, un coup de scan de temps en temps m’informe de l’état de mon véhicule. Comme s’est parti je devrais atteindre le premier checkpoint sans switch. Quand je vois certains concurrents passer comme des fous, je me dis qu’ils ne vont pas durer.

92 Km filent , j’étais plus tendu que d’habitudes , je le sens dans les bras , mais j’arrive à Eager Flat. Les lumières de l’avant-poste m’accueillent chaleureusement et ma première réaction est de voir que plusieurs RC sont abandonnés là à leur sort. Les pilotes ont dû profiter de l’endroit pour faire l’échange.

Je m’arrête et rentre, un drôle de personne vêtu d’un costume blanc et d’un haut de forme signale ma présence pour valider mon passage. Pas le temps de minauder, je ressors avec mon armure pleine de poussière et saute dans mon buggy. Un coup d’œil sur mon vaisseau de soutien et c’est reparti pour reprendre ce long périple qui nous attends.

Les km s’enchaînent , Stanton se lève et nous offre un beau spectacle. Le terrain s’aplatit un peu et seulement quelque cratère parsemé viennent perturber la paix qui commence à s’instaurer. Nous dépassons un autre RC de temps à autre, mais nous faisons à la sourde oreille au classement, nous ne souhaitons pas nous mettre la pression.

Steel m’annonce au bout d’un moment que mon Cyclone commence à tirer la gueule, ça tombe bien j’avais besoin d’une pause et je suis certain que Hatalar à besoin de se défouler un peu.

Il est temps de switch, ce que nous faisons d’une façon très fluide, on sent que le temps passé à l’entrainement porte ses fruits.

Se détendre les muscles, marcher un peu fait du bien et la nuit ne fait que commencer.

Je rentre dans le cockpit et ma première réaction est de voir toutes les bouteilles d’eau s’amonceler sur le sol. Il va y avoir du ménage à faire à la fin de la course les gars. Je m’assois et regarde Hatalar qui roule. De là-haut c’est presque apaisant alors que je sais qu’il se focalise sur son objectif.

Il ne lui faut que quelques minutes pour reprendre ses marques, la route est longue, mais que c’est gratifiant.

Le ballet de la nuit s’enchaine, nous continuons nos échanges gravissant plaine , colline , canyon jusqu’à alors sur le dernier tiers Hatalar croise une région géologique très particulier. Pleine de rocher coupant comme des rasoirs. Le relief est plat, mais le sol est rempli de cette roche. Il faut se faufiler et cela devient éprouvant. Le travail de la navigation est mis à rude épreuve et l’instinct du chauffeur se voit lui aussi contribué. Nous croisons un pilote de RC complètement perdu dans ces roches.  Il ne sait plus où donner de la tête. D’ailleurs nos vaisseaux de soutien manquent de se percuter de peu.

Hatalar réussit à passer ce lieu. Non sans mal , le véhicule est éventré. Nous faisons encore un switch. Je reprends la piste et j’apprends par la même occasion que nous avons un souci technique. La passerelle de notre soute n’arrive plus à s’ouvrir et à se fermer correctement. Hatalar se retrouve bloquer dehors.

Il fallut une dizaine de minutes avant de résorber le problème , pendant ce temps je roulais complètement à l’aveugle. 

Et arriva une chose que nous redoutions, l’arrivée se fait à Kudre Ore et tout autour de l’avant poste , une chaine de montagne vertigineuse. Ce fut une des expériences de pilotes les plus durs que j’ai eu à affronter et pour l’équipage les plus stressante aussi. Car passer ces cols sans se retourner, sur un mélange de roche, caillasse, tout en naviguant de nuit et sans casser. Je peux vous dire qu’on accueilli les lumières de la station comme une bénédiction, car oui nous réussîmes tous ensemble à les franchir.

Arrivé sur place, un majestueux 890 trônait  et une équipe était déjà là. Je fus étonnait de voir qu’une seule équipe. Mais soit j’étais trop pressait de passer le sas. Une fois à l’intérieur, notre leader , des organisateurs ainsi que des membres de la sécurité m’applaudirent.  Nous étions arrivés. Ça y était. Départ le la course à 22h arrivée à 3h du matin.

Obliger que l’on fasse la photo avec toute l’équipe pour immortaliser l’évènement.

Quelle expérience !!

Nous apprendrons le lendemain que nous sommes la première équipe française ainsi que d’après le classement provisoire nous serions dans les 6 premiers de la course. Pas mal pour un clan qui voulait juste finir la course.

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